Pakoui, un village lahu
Pour cette 1ère journée, Paulo nous emmène à Pakoui, un village lahu à deux pas de la frontière birmane.
Les Lahus sont une des nombreuses ethnies persécutées par le régime birman qui se sont réfugiées en Thaïlande, parfois depuis plusieurs générations, mais qui n'ont toujours pas la nationalité thaïe, très difficile à obtenir, ni la sécu thaïe, ni la liberté de circuler...
Ne demandez pas à un tour opérateur de vous emmener à Pakoui, c'est hors circuit.
Paulo, lui, connait bien et est connu, puisqu'il en finance l'école.
C'est donc avec le maître des lieux qu'on pénètre dans l'école.
Des uniformes neufs ont été distribués, un peu grands pour certains, mais ça durera plus longtemps.
En compagnie de Paulo, on se sent tout à fait à l'aise dans le village.
Il compte 260 âmes et est limité à ce nombre, sinon, les terres seraient insuffisantes pour nourrir tout le monde.
Le riz de montagne qui pousse ici est beaucoup moins productif que celui des plaines.
Bienvenue au village des 3 petits cochons.
On poursuit vers un 2ème village lahu qui nous semble beaucoup plus pauvre. C'est ici que Paulo a un nouveau projet d'école.
Au dessus de ce village misérable se trouve un monastère que Paulo nomme "Disney land" et qui est assez kitch.
Notre hôte ne semble pas avoir une grande sympathie pour ces moines bien nourris et qui semblent totalement indifférents à la misère des Lahus qui vivent en contrebas de leur monastère.
Mais chut, pas de blasphème.
En Thaïlande, il y a deux domaines qui ne souffrent aucune critique: les moines et la famille royale.
Attention au crime de lèse majesté.
Pour le repas, nous allons dans un petit resto au bord d'un étang avec des cabanes flottantes.
Le lieu est extrêmement reposant.
Tout est écrit en thaï, autant dire que pour nous, c'est du chinois!
Là encore, pas un touriste à l'horizon.
Il parait que pendant les week-end, c'est très fréquenté par les familles thaîes.
On comprend pourquoi les poissons sont si bien en chair!
Au retour à la guesthouse, on teste le massage thaî. C'est tonique!