Randonnée au Ndlovini
Jour 15
Russell du Sani Lodge Backpackers a concocté quelques itinéraires de randonnée autour du camp.
Il fournit une fiche détaillée et une carte à ceux qui sont intéressés contre une caution.
Depuis le début de notre voyage, nous avons passé plus de temps en voiture que sur les sentiers et nous commençons à avoir des fourmis dans les jambes et besoin de grand air.
Donc, aujourd'hui, c'est rando. Nous monterons à Ndovini, une des montagnes qui domine le gîte, 600 mètres plus haut.
Quelques singeries
Le dénivelé n'est que de 600 mètres, mais la pente nous semble raide.
Il fait chaud, il n'y a aucun arbre pour nous protéger du soleil et nous traversons de grandes étendues calcinées.
Ici, les incendies sont fréquents. On nous a expliqué qu'il s'agit de feux contrôlés pour régénérer la végétation, notamment pour les antilopes qui ne se nourrissent que de jeunes pousses.
Mais je ne suis ni une antilope, ni une gazelle et je trouve ça plutôt pénible.
Le vent est fort, nous respirons plein de cendres et nos vêtements sont noirs.
On dirait des charbonniers.
Heureusement, au sommet, nous avons une vue à 360°.
Nous redescendons avec les yeux irrités par les cendres.
J'ai apporté un collyre. Même périmé de quelques mois, il nous soulage bien.
A ceux qui, comme moi il y a 24 heures, pensent que marcher en montagne est synonyme de respirer de l'air pur et est forcément bon à la santé, je réponds: ça dépend.
Parce que là, si on faisait une radio de nos poumons, nous qui ne fumons pas et avons plutôt une vie saine, on aurait des surprises!
Je crois que sur la fiche de cette sortie, on pourrait ajouter la mention: attention, marcher ici nuit gravement à la santé!
Tout bien considéré, pour la rando, je préfère la Réunion.