Le Piton des Pluies
J'y vais.
J'y vais pas.
J'hésite et finalement je laisse les hommes y aller sans moi.
C'est l'hiver, j'ai peur d'avoir froid.
Le Piton des Neiges est à plus de 3000 mètres, alors, même sous les tropiques, à cette altitude, il faut être bien couvert.
J'irai plutôt en novembre, quand il fera meilleur.
Baba, le Fils du Milieu, lui ne sera plus là, alors s'il veut y aller, c'est maintenant.
Samedi donc, le Père et le Fils s'en vont, direction le Toit de la Réunion.
La caverne Dufour
Jusqu'au gîte de la caverne Dufour, éclaircies et nuages alternent.
Le soir, je regarde le site de météo-France, où je lis "avis de vigilance fortes pluies" sur le sud de l'île à partir de 20h00.
Au téléphone, les hommes me rassurent. Le ciel est bien dégagé.
Le lendemain, après une nuit de pluie, ils se lèvent à 4h45 pour voir le lever du soleil sur le Piton des Neiges.
Après 1h40 d'ascension dans la nuit, la pluie, le vent, le froid, ils ont la satisfaction d'y être allés quand même, alors que la plupart des gens qui ont dormi au gîte ont renoncé et que d'autres qui se sont levés ont rebroussé chemin.
Ils sont courageux mes hommes non? En tout cas, ils sont trempés et transis.
Quelle bonne idée j'ai eue de rester à Saint Denis!
Le pire, c'est que quand ils sont redescendus, après une pause petit déjeuner au gîte, le ciel s'est dégagé.
Baba était dégoûté. S'ils s'étaient levés plus tard...
Finalement, la devise "les points de vue appartiennent à ceux qui se lévent tôt" ne se confirme pas toujours.
Au retour, sur la route de Cilaos, il fallait être prudent. De gros blocs étaient tombés sur la chaussée et n'avaient pas encore été dégagés.